Attentat près de l'église Sainte Thérèse à Abuja, le 25 décembre 2011

Le président nigérian Goodluck Jonathan a condamné ces attentats "injustifiés", promettant que leurs auteurs seraient déférés devant la justice.

"Ces actes de violence contre des citoyens innocents sont un affront injustifié à notre sécurité et à notre liberté collectives", a commenté M. Jonathan dans un communiqué.

"Les Nigérians doivent unanimement les condamner", a-t-il ajouté.

Le "gouvernement ne faiblira pas dans sa détermination à déférer devant la justice tous les auteurs des actes de violence d'aujourd'hui et de tous les autres (commis) auparavant", a encore dit le président nigérian.

"C'est comme si une guerre interne avait été lancée contre le pays. Nous devons vraiment être à la hauteur et faire face", a de son côté déclaré le ministre chargé de la police, Caleb Olubolade, qui s'est rendu sur les lieux d'une des explosions.

Le conseiller nigerian pour la sécurité, Owoye Azeazi a également dénoncé des "attaques lâches et irréfléchies et (...) préméditées" perpetrées par Boko Haram.

Ces attentats, condamnés par le Vatican comme le fruit d'une "haine aveugle et absurde", surviennent après deux jours d'affrontements, jeudi et vendredi, entre des membres de Boko Haram et les forces de l'ordre dans le nord-est, qui auraient fait près de cent morts.

"Nous sommes responsables de toutes les attaques de ces derniers jours, y compris celle à la bombe contre l'église de Madalla. Nous continuerons à lancer de telles attaques dans le nord du pays dans les prochains jours", a déclaré par téléphone à l'AFP un porte-parole des islamistes, Abul Qaqa.

Une autre explosion a retenti dimanche à Damaturu, sur un rond-point et samedi soir, un engin explosif a été lancé contre une église à Gadaka (nord-est) devant laquelle se trouvaient des fidèles, ont rapporté des témoins.


Nigéria : Un attentat fait une vingtaine de morts